Qui a dit que les femmes ne pouvaient pas être menuisières? C’est bien mal connaître Tatenda et Stella, qui se sont toutes deux trouvées une passion pour le travail manuel. Mais pas pour fabriquer n’importe quoi : des verticalisateurs en bois, trop coûteux pour bien des familles de leur région, qui permettent à des enfants à mobilité réduite de se tenir droit dans le cadre de leur rééducation physique. Vivant elle-même avec plusieurs handicaps et sans formation manuelle particulière, Tatenda n’avait rien de l’apprentie qu’imaginait Stella au départ. Mais aujourd’hui, elle est la preuve vivante que tout s’apprend et que le sens de l’innovation n’est réservé à personne.

Quand Bilal et ses amis de L’Arche ont réalisé que des familles de leur communauté peinaient à assumer les frais de leurs séjours fréquents à l’hôpital, impossible pour eux de rester les bras croisés. Ils ont eu une idée: récupérer la laine des moutons des environs, la nettoyer, la filer, pour créer de jolis objets décoratifs qu’ils mettraient ensuite en vente. Résultat des courses? Ils arrivent à en dégager un profit suffisant pour acheter des denrées qu’ils distribuent ensuite aux patients de l’hôpital pédiatrique du quartier. Comme quoi tous les moyens sont bons pour tisser des liens en aidant son prochain!

Lorsque le cancer a frappé, les rôles se sont inversés entre Nesi et Tamzin. L’aidante devenant l’aidée. Aujourd’hui, c’est une amie qui soutient Nesi dans son parcours avec la maladie. Et pas n’importe laquelle: une amie qui est aussi passée par là il y a quelques années, elle-même survivante du cancer. Entre ces deux-là, beaucoup est dit en un regard ou en un geste. Mais l’épreuve ne les empêche pas de cultiver la joie ensemble, en partageant un pique-nique ou quelques pas de danse.